• L'histoire : 1965. Connecticut. Au centre de recherche neurologique d'Holloman, deux employés découvrent, dans la chambre froide où l'on dépose les animaux de laboratoire avant incinération, un sac contenant un corps sans tête, coupé en deux...

    Chargé de l'affaire, le lieutenant Carminé Delmonico établit rapidement le lien avec des meurtres sadiques récemment perpétrés. Toutes les victimes - des femmes - ont en commun leur jeune âge et leur couleur de peau.

    L'enquête piétine. Seule certitude, le coupable travaille au centre de recherche. La tension monte en ville sous la pression des activistes noirs, convaincus qu'il s'agit de crimes racistes. Vite, un coupable, avant que d'autres corps ne manquent à l'appel...

    Très bonne intrigue qui nous tient en haleine jusqu'au bout. Et d'ailleurs, la fin se termine sur une énorme surprise ! Le lieutenant Carminé est très attachant. J'ai eu un peu de mal à me souvenir de tous les suspects du laboratoire mais ça doit être lié au fait que j'ai une très mauvaise mémoire des noms. Je suis plus visuel !

    Si le nom de l'auteur vous dit quelque chose, c'est qu'elle a aussi écrit "Les oiseaux se cachent pour mourir". Et j'en vois déjà certaines qui ont les yeux rêveurs en se souvenant du père Ralph de Bricassart (Richard Chamberlain)... Aaaaaaah le beau Ralph en soutane, hihihi !!

    Bref, un bon thriller comme je les aime, de ceux qui me ferait oublier qu'il est tard et qu'un certain loulou va se réveiller à 6h15 en hurlant de sa chambre : "Mamaaaaaaaaaaan !".


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  • L'histoire : Après le vif succès remporté par L'Aliéniste, Caleb Carr propose une nouvelle aventure dans laquelle interviennent le très brillant Docteur Lazlo Kreizler et son équipe. En juin 1897 à New York, la femme d'un diplomate espagnol engage la détective Sara Howard, grand précurseur en matière de libération de la femme, pour enquêter sur la disparition de sa petite fille. Avec des moyens à la pointe de l'innovation pour l'époque, Sara, Lazlo et les autres enquêtent sur la terrifiante affaire "Libby Hatch". Ils mettent petit à petit en évidence les mobiles obscurs d'un criminel diabolique qui a su conserver toutes les apparences de la normalité malgré sa perversion. Historien de formation, Caleb Carr fait revivre avec talent les tâtonnements de la science ainsi que l'atmosphère et le quotidien des quartiers populaires new yorkais à l'aube du 20e siècle.

    Roman qui, malgré le fait que l'on connaisse très rapidement l'auteur de l'enlèvement, maintient le lecteur dans une atmosphère haletante où on découvre le profil psychologique de Libby Hatch et le mécanisme diabolique de son esprit. L'auteur a su mettre en avant les particularités de chacun des enquêteurs avec leurs failles, leurs forces et ainsi, créer une dynamique qui laisse peu de temps morts dans le déroulement de l'histoire. J'ai vraiment aimé ce roman qui nous fait aussi découvrir les débuts de la police scientifique et le pouvoir des avocats qui peuvent facilement orienter un jury.


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  • Vous deviez vous dire : "Tiens, ça fait longtemps qu'elle ne nous parle plus de ses lectures !". Rien d'étonnant à cela puisque j'avais entamé le prix Goncourt 2006 "Les Bienveillantes" de Jonathan Littell. Et il fait tout de même 1390 pages !
    L'histoire : "En fait, j'aurais tout aussi bien pu ne pas écrire. Après tout, ce n'est pas une obligation. Depuis la guerre, je suis resté un homme discret ; grâce à Dieu, je n'ai jamais eu besoin, comme certains de mes collègues, d'écrire mes mémoires à fin de justification, car je n'ai rien à justifier, ni dans un but lucratif, car je gagne assez bien ma vie comme ça. Je ne regrette rien : j'ai fait mon travail, voilà tout ; quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi ; et pour le reste, vers la fin,j'ai sans doute forcé la limite, mais là je n'étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le. Malgré mes travers, et ils ont été nombreux, je suis resté de ceux qui pensent que les seules choses indispensables à la vie humaine sont l'air, le manger, le boire et l'excrétion, et la recherche de la vérité. Le reste est facultatif."
    Le sujet est grave : un officier SS narre sa participation (plus passive qu'active) aux massacres des juifs et autres peuplades durant la 2nde guerre mondiale. Mais celui-ci ne porte pas de jugement, il raconte les faits tels quels et ceci nous mène peu à peu à se poser la question cruciale : "Qu'aurions-nous fait dans de tels circonstances ?". C'est dérangeant, le récit est truffé d'images horribles sur cette période noire de l'Allemagne. En même temps, la lecture n'est pas facilité par des thermes Allemands de la hierarchie militaire : Oberstgruppenführer, Standartenfürer, Hauptfeldwebel ou encore Hauptwatchtmeister... Difficiles à prononcer, et qui m'ont fortement ralentis dans ma lecture, l'alourdissant considérablement. J'ai eu beaucoup de mal à le finir. Certains passages (retour en arrière sur son enfance, longue période de délire...) sont franchement rébarbatifs. Je dois dire que vers la fin, j'ai même sérieusement pensé abandonner. Mais je voulais aller jusqu'au bout...
    En résumé, celà m'a appris beaucoup de chose sur cette période et les motivations de chacuns du point de vue Allemand. Et même si je ne peux pas juger, je peux au moins comprendre comment certaines personnes se sont retrouvées dans une telle idéologie.

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  • L'histoire: Tout commence par la bague que lui glisse au doigt un bijoutier dans une rue poussiéreuse de Jérusalem... Depuis qu'elle la porte, Maureen, jeune journaliste américaine, se retrouve en proie à des visions aussi réalistes qu'effrayantes qui la transportent au temps de la crucifixion. Qui est cette femme éplorée qui vient lui rendre visite depuis un autre monde ? Que cherche-t-elle à lui dire ?

    Non, je ne suis pas tombée dans le mystique !! Ce livre est une véritable enquête avec des rebondissements, de l'action mais aussi des questions sur l'histoire comme elle a été racontée par les hommes. On peut comparer une peu (mais un tout petit peu) au Da Vinci Code. Pas la peine d'être catholique pratiquant pour apprécier ce livre. Il est question de sociétés secrètes, de chasse au trésor, de visions, d'une relecture de certains passages de l'histoire. Bref, c'est bien écrit et j'attends la suite avec impatience...


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  • L'histoire: Chaz Perrone, docteur en biologie marine, est plutôt gâté : il a épousé une belle et riche héritière, Joey, affiche une flopée de maîtresses, s'est dégoté un job de planqué en Floride et un juteux mais très illégal business avec un groupe d'agroalimentaire qu'il fournit en faux certificats. Et même si Chaz est notoirement fainéant, ventre mou et ignorant au point de ne pas savoir dans quel sens progresse le Gulf Stream - le comble pour un scientifique ! -, il s'en sort toujours. Oui mais voilà, un jour, notre homme se met à douter. Persuadé que sa femme soupçonne ses magouilles en tout genre, il décide de la balancer par-dessus bord lors d'une croisière. C'est le début de la fin : la malheureuse survit et s'entiche d'un ex-flic converti en justicier free-lance. Plutôt que de dénoncer Chaz à la police, ces deux-là vont s'atteler à faire de sa vie un enfer. Et ils ne seront pas les seuls... L'affreux apprendra à ses dépens que la vengeance, hélas, est bien un plat qui se mange froid.
    Super drôle, bien écrit et vraiment prenant. Un véritable régal !! Les personnages, les situations... Tout est bien tourné ! Et la vengeance est vraiment délectable quand elle est faite de main de maître. Le pauvre Chaz en voit de toutes les couleurs... A lire !

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