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L'exil selon Julia - Gisèle Pineau
On retourne avec Gisèle Pineau mais dans la catégorie "Adulte". Encore un prêt de Val.
L'histoire : Difficile de vivre dans cette Ile-deFrance inhospitalière, au coeur des années 60, lorsqu'on est une petite Guadeloupéenne exposée à la compassion ou à la dérision des " Blanche-Neige ", " Charbon et Cie " ou autres appellations pas vraiment drôles... Gisèle a une alliée : Julia, dite Man Ya, la grand-mère, venue en France pour fuir les brutalités de son mari. Man Ya qui ne se résout pas à cet ici-là de froideur et de mépris, à ces villes bétonnées, à ces mots indéchiffrables, à cet hiver continuel. Pour l'enfant Man Ya sera le refuge d'amour et de sagesse ; elle lui donnera la plus belle patrie qui soit, celle de ses mots et de sa mémoire chantante.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans. Mais j'ai tenu bon et en fait, j'ai vraiment apprécié. Même si une grosse partie du livre se situe en métropole, on découvre aussi la vie en Guadeloupe. On se rend compte aussi de la difficulté de vivre en exil d'autant plus si on est noir. Vraiment très intéressant.
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Commentaires
C t cool la journée d'hier???
je te bise !
Voilà un résumé : "Comment devient-on écrivain ? Qui parle en vous ? Qui vous raconte les histoires qu'à votre tour vous écrirez ? Pour répondre à ces interrogations, Gisèle Pineau a choisi de remonter vers les vies de ces quatre femmes. Celles qui l'ont construite. Angélique, l'ancêtre esclave qui connut les temps perturbés de l'abolition puis du rétablissement de l'esclavage, Angélique qui gagna son affranchissement et finit par épouser le Sieur Pineau. Julia, la grand-mère, profondément attachée à sa Guadeloupe, qui fut contrainte à l'exil pour fuir un mari trop violent, Julia qui passa six années dans une cité du Kremlin-Bicêtre, priant Dieu chaque jour de la renvoyer à sa terre, cette terre qu'elle offrit en paroles, pour toujours, à sa petite-fille. Gisèle, la grand-tante, celle qui porta la première le prénom, qui se laissa mourir de chagrin à 27 ans, après qu'elle eut perdu son jeune époux. Et puis Daisy, la mère, l'épouse du père militaire qui, un jour, revint d'Indochine avec une autre femme et deux enfants, Daisy qui au plus gris de l'exil, se tint toujours debout pour ses enfants et rêva sa vie dans les romans d'amour."
C'est très poétique, c'est instructif quant à la vie ici durant le 20ème siècle, voire un peu avant... Les figures masculines sont hard...
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Nath